samedi 8 octobre 2011

Intelligence et bonheur: Exclusifs l'un de l'autre?

Après avoir réfuté le rapprochement des deux termes, Elisabeth Badinter a dit quelque chose que je pense également; à propos des plaisirs intellectuels. Pour ce qu'elle dit de la "distance avec le monde", je me demande si elle a raison. En tout les cas, les intellectuels disposent de points de repères et de méthodes pour réfléchir.

Pour ce qui est du questionnement sur la vie:

c'est plutôt l'obsession, qui est une sorte de non-liberté, qui empêche d'être heureux. On veut faire plus, mieux. Mais comment être dans le mouvement, celui de communiquer, d'exprimer, ou alors d'atteindre quelque chose dans le monde matériel, sans tendre vers la réalisation de cette chose.

Comment apprécier le chemin quand on est si fixé sur le but?

Et au fait, pourquoi sommes-nous si fixé sur le but, alors que le plaisir du but atteint ne dure qu'un instant?

C'est qu'il faut sans cesse prouver à quelqu'un ou simplement à soi-même, qu'on est capable, qu'on peut le faire, qu'on est quelqu'un de valable.

Quelle vanité, alors que tout ce qui nous sommes, est venu des autres, et que la vieillesse ou la maladie peuvent l'anéantir à tout moment.

Vanitas vanitatum, omnia vanitas: donc jouons su le chemin en nous réjouissant de notre activité et de chaque portion de chemin parcouru!

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Elisabeth Badinter, philosophe

Tout le monde sait que l’on peut être intellectuellement médiocre et jouir des menus plaisirs de l’existence, et donc être plus heureux que quelqu’un qui a un questionnement sur la vie. Malgré tout, je refuse cette idée reçue selon laquelle plus on se pose de questions, plus on est insatisfait : en réalité, l’intelligence crée une distance avec le monde qui permet aussi de vivre mieux, car on prend les choses moins à cœur. Et puis, l’intelligence offre des moments d’ivresse inoubliable.
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Luc Ferry: Trouver un sens à sa vie

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Luc Ferry : Trouver un sens à sa vie



Le philosophe démontre dans son livre, Qu’est-ce qu’une vie réussie ?, que l’idée que nous nous en faisons est relativement récente.



Cet athée s’oppose néanmoins au matérialisme par sa recherche d’une transcendance contemporaine, à travers ses essais L’Homme-Dieu (Le Livre de poche 1997), ou La Sagesse des Modernes avec André Comte-Sponville (Pocket, 1999).



l’ouvrage ne cède à aucune mode actuelle et se centre sur une analyse fine de la pensée de Nietzsche, dont Ferry estime qu’il libère la réflexion existentielle moderne.



raconter l’histoire des cinq ou six plus grandes réponses à la question de la vie bonne



je montre chaque fois ce qu’elles ont de plus beau, de plus puissant, ce en quoi elles nous parlent encore aujourd’hui, même du plus lointain de notre histoire.



Les philosophes grecs avaient élaboré une superbe réponse à l’usage des non-croyants : ils expliquaient à leurs élèves comment les deux maux qui pèsent sur la vie humaine et l’empêchent d’être bonne sont la nostalgie du passé et l’espérance en un avenir meilleur. Car ces deux sentiments nous font à coup sûr manquer le présent. Si l’on parvient au contraire à aimer le réel ici et maintenant, à le goûter vraiment, à se réconcilier avec lui, on atteint à une certaine forme d’éternité, celle de l’instant qui n’est plus relativisé par les autres dimensions du temps.



la "pensée élargie" que je viens d’évoquer : c’est-à-dire qu’il faut essayer de se mettre à la place des autres pour gagner en humanité, plutôt que de nous opposer sur le mode du différent



Faute de sens, et parce qu’il faut bien des buts, nous nous rabattons sur le "rêve éveillé" des succès mondains et professionnels que nous érigeons en dernier absolu d’une époque qui a tué l’absolu. Comme le dit Nietzsche : « Dieu est mort. » Comment vivre en l’absence de transcendance ?



Inventons de nouvelles perspectives ! Il n’y a plus de valeurs supérieures ? Affirmons joyeusement la valeur de la vie ! Une vie vécue au maximum de son intensité, dans l’affirmation puissante du geste créateur : telle est la sagesse de Nietzsche.



La sagesse que propose Luc Ferry repose sur trois piliers : singularité, intensité, amour. Il s’agit, partant de la particularité de sa condition, d’« élargir sa pensée » et ses expériences jusqu’à l’universel de l’humain. On rejoint ainsi le critère nietzschéen de l’intensité : on vit d’autant plus intensément que l’on s’ouvre le plus à l’autre, à la nouveauté, « à la diversité des cultures et des êtres ». Un tel chemin culmine dans l’expérience de l’amour, qui est une relation à la singularité de l’autre : ce qui en fait un être unique, irremplaçable.

pistes 6-7 / 7 pistes pour se rendre heureux

C'est chouette quand même d'avoir tant de personnes qui ont pensé à cette chose si importante avant nous; comment faire pour être heureux!

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place exagérée que nous faisons aux émotions "hostiles"
nous privilégions notre besoin d’avoir raison (« Ils ont tort, ils doivent être punis ») à notre désir de nous sentir bien
Philippe Delerm, l’écrivain des « plaisirs minuscules » (“La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules”, Gallimard, 2002), disait pour sa part avoir « choisi de vivre en amitié avec les choses de la terre ».
Savourer le bien-être lorsqu’il est là, l’intensifier
Le philosophe André Comte-Sponville parle très justement de toute la difficulté qu’il y a d’être « heureux quand tout va bien ». N’attendons pas l’adversité pour nous rappeler que la vie peut être belle et pour regretter de ne pas en avoir mieux profité…
le bon vieux « carpe diem » (« Mets à profit le jour présent »).
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3-5 / 7 pistes pour se rendre heureux

Plein de bon sens, il me semble. Mais peut-on garder ces points de repères tous en tête quand on est dans une "humeur massacrante"?

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Prendre soin de soi
Faire des choses agréables lorsqu’on ne va pas bien
lorsque l’on va mal, le but des activités agréables n’est pas de nous rendre heureux, mais d’empêcher le mal-être de s’aggraver ou de s’installer.
Flaubert, en parlant du bonheur, écrivait : « As-tu réfléchi combien cet horrible mot a fait couler de larmes ? Sans ce mot-là, on dormirait plus tranquille et on vivrait à l’aise. »
La recherche du bien-être
ne doit pas se transformer en « devoir de bonheur »
le sentiment de malheur, qui fait partie de l’existence, peut parfois être utile, en nous faisant réfléchir
qu’est-ce qui relève des faits et qu’est-ce qui relève de l’interprétation ou de l’anticipation ? Est-ce que continuer à me faire du souci m’apporte quelque chose ?
Rude, mais instructif.
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2 pistes / 7 pour se rendre heureux

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atteindre ses objectifs, tout en préservant de bonnes relations et une bonne image
Le philosophe Alain avait coutume de dire : « Il faut vouloir être heureux et y mettre du sien.
l’évolution semble avoir favorisé chez nous l’existence d’émotions négatives, dont la fonction est d’augmenter les chances de survie de l’espèce.
Le spectre des émotions et humeurs positives
plus coûteux en termes d’énergie psychologique.
flirter avec le malheur, valorisé notamment par le romantisme au XIXe siècle, comporte certains dangers que la psychologie commence à mieux étudier.
On croyait auparavant à un certain effet cathartique : se plaindre permettait d’alléger sa souffrance, par exemple. Il semble que cela soit souvent l’inverse
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