Après avoir réfuté le rapprochement des deux termes, Elisabeth Badinter a dit quelque chose que je pense également; à propos des plaisirs intellectuels. Pour ce qu'elle dit de la "distance avec le monde", je me demande si elle a raison. En tout les cas, les intellectuels disposent de points de repères et de méthodes pour réfléchir.
Pour ce qui est du questionnement sur la vie:
c'est plutôt l'obsession, qui est une sorte de non-liberté, qui empêche d'être heureux. On veut faire plus, mieux. Mais comment être dans le mouvement, celui de communiquer, d'exprimer, ou alors d'atteindre quelque chose dans le monde matériel, sans tendre vers la réalisation de cette chose.
Comment apprécier le chemin quand on est si fixé sur le but?
Et au fait, pourquoi sommes-nous si fixé sur le but, alors que le plaisir du but atteint ne dure qu'un instant?
C'est qu'il faut sans cesse prouver à quelqu'un ou simplement à soi-même, qu'on est capable, qu'on peut le faire, qu'on est quelqu'un de valable.
Quelle vanité, alors que tout ce qui nous sommes, est venu des autres, et que la vieillesse ou la maladie peuvent l'anéantir à tout moment.
Vanitas vanitatum, omnia vanitas: donc jouons su le chemin en nous réjouissant de notre activité et de chaque portion de chemin parcouru!
Elisabeth Badinter, philosophe
Tout le monde sait que l’on peut être intellectuellement médiocre et jouir des menus plaisirs de l’existence, et donc être plus heureux que quelqu’un qui a un questionnement sur la vie. Malgré tout, je refuse cette idée reçue selon laquelle plus on se pose de questions, plus on est insatisfait : en réalité, l’intelligence crée une distance avec le monde qui permet aussi de vivre mieux, car on prend les choses moins à cœur. Et puis, l’intelligence offre des moments d’ivresse inoubliable.Read more at www.psychologies.com
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